Samedi soir – tard dans la nuit – je suis allée comme chaque année semer des oeufs dans le jardin. J’ai trouvé qu’il faisait froid, et je me demandais si il n’allait pas pleuvoir, j’y allais en trainant… Dimanche à 8 heures ‘pétantes’ j’ai trouvé mes filles sur le pied de guerre, chaussées et habillées pour débouler dehors dans le froid venteux, armées de leur petit panier, partir à la chasse ramasser ‘leurs oeufs’. J’ai pris plaisir à les suivre et à les regarder courir et s’émerveiller d’en trouver autant. Je n’ai plus regretté ma virée nocturne annuelle, dont je sais le temps compté. Hier encore, Miss Leïla me disait que c’était bien dommage pour sa copine Loulou, qui lui venait de lui expliquer que sa mère à elle ne cachait jamais d’oeuf dans le jardin, seulement quand elle avait 1 an et depuis,…
Julie vous le dirait aussi – au Maroc comme en Tunisie – les chats sont des chasseurs de rats des poubelles. D’ailleurs eux aussi vivent dedans. Dans les poubelles à ciel ouvert. Les tunisiens n’ont pas ou peu d’animaux domestiques, n’aiment pas les chiens, sauf quelques bergers. Les chats sont tolérés – dehors – grâce à leur réputation anti-rats. Seulement, comme ils vivent dans la rue, ils sont rarement ou longtemps en bon état – écrasés, malades, ils ne sont aussi jamais stérilisés et donc parfois…plus en nombre que les rats. Or cet été, Jacky avait découvert 3 mignons chatons d’une semaine, déposés là, dans un sac de poubelle. Bah…oui dans un sac de poubelle, laissé là au milieu des ordures. Jacky est une exception chez les tunisiens parce qu’elle élève des animaux chez elle – dans sa maison – elle monte même à…
Après avoir rangé 80 kgs de bagages, lancé 3 lessives, fait les courses pour un régiment affamé, classé le courrier, lancé le « grand Projet »… je télécharge avec bonheur les photos des vacances et je m’arrête sur celle ci – de l’attente à l’aéroport avant de rentrer chez nous. Il y a longtemps que je ne voyage plus léger (et seule) ouvrant un sac fourre-tout 30 mns avant le départ pour y jeter le juste-essentiel. Voyager est devenu moins synonyme de découverte que d’organisation. Et je redoute les espaces saturés et la foule des grands départs en charter – dont je fais partie – multipliant les bousculades, les énervements et les risques aussi fantasmés que médiatisés. Par exemple, j’ai la phobie de perdre mes filles, d’égarer ma chipounette qui aurait décidé de partir aux toilettes (mais lesquelles ?) en courant ou ma grande rêveuse hypnotisée…
Hier je me suis rendue dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, lieu majestueux si il en est, boucler un cycle que je m’étais défiée de réussir. A presque 40 ans dont 15 d’exercices professionnels, l’énergie essorée par 3 rachats d’entreprises successifs, je me demandais bien si mes neurones fonctionnaient encore. Je suis entrée impressionnée dans les salles de cours, en découvrant la qualité des universitaires, chercheurs, consultants et enseignants à l’INSEAD, Essec ou ailleurs chargés de mener ma promotion à bien jusqu’à la fin de ce Master de l’IAE de Paris et en me demandant bien comment j’allais y arriver. Il m’a fallu du temps pour intégrer certaines matières et puis des kilomètres de livres… Il y a eu aussi les nuits de travail en groupe, en salle, en skype et par téléphone, pour mener à bien nos travaux thématiques, des copinages et…