Ceci n’est pas de la neige. du sel. Une mer de sel. J’ai gouté pour vérifier. Sous les pieds de ma princesse, à 30 cms environ, il y a de l’eau. Nous sommes le 25 décembre. Il est 10 heures du matin, le soleil est bas et réverbère terriblement sur le blanc. Il fait 14 degrés. Nous longeons le Shott El Jerid dans le désert du Sud tunisien. Il n’y a personne, sauf quelques baraques de bois de vente de roses de sables, alignées le long de l’unique route reliant Tozeur à Douz. On y aperçoit des montagnes de roses de sables, des berbères assis en rond qui jouent aux cartes en attendant quelques rares touristes. Et nous. Ce soir nous aurons rejoint la palmeraie. C’était il y a déjà 1 semaine. Une éternité de calme et d’espace, encore non équipé de relais GSM…
Cette année là c’est cette année. Une année où je ne vois pas arriver Noël, une année de transition, de préparation, une année de projection. Une année où je n’ai vraiment pas envie de préparer Noël. Une année où comme d’habitude, mes filles m’ont pressée de prendre un sapin à décorer. Le – petit – sapin acheté était blanc et je les ai laissé le décorer, en cachant toutes les décorations qui faisaient tradition : le bois, le rouge, le vert, même les décoration papier faites maison il y a bien plus d’une année. On va dire que cette année ma princesse croit (encore) au Père Noël. On va dire que ça doit être bien pratique ‘de pouvoir commander tout ce qu’on veut puisque là – ça ne coûte rien – puisque ce n’est pas les parents qui payent’… Cette année comme les autres, j’ai…
je ne sais pas pour vous, mais quand j’ai retrouvé ce vieux 45 tours (!) dans les affaires familiales, je me suis rappelé ce joli oiseau à l’air d’hirondelle aérodynamique qui venait sauver la terre en empêchant les zwas de faire n’importe quoi – fumer polluer chasser tuer polluer faire n’importe qwa… Je ne sais pas sur quelle planète il est aujourd’hui watoo-watoo, mais il manque beaucoup… et puis ces zwas là, maladroites, un peu bêtes et très raleuses – très françaises – j’aimais bien leur coté – heu – ridicule…avec leur démarche chaloupée, leur gros bec et leurs 3 poils sur la tête… (soupir…)
La période où ma princesse terminait ses 3 ans de crèche était une période bénite des Dieux. Elle était la reine de son groupe, était sociable, s’exprimait avec facilité, mangeait bien, me réclamait tous les jours d’aller à l’école. J’en avais conclu – ‘l’école avec une préparation et une sociabilisation comme ça, ce sera figure in the noise !’. Que Nenni. Comme me trompais-je intensément ! Ma princesse se trouvait en petite section, classe partagée entre le directeur de l’école, parfait administrateur mais peu patient pour des petites sections et sa jeune maitresse. Les 10 premiers jours se passèrent à merveille, bien qu’elle fut séparée de tous ses copains de crèche. Au bout de 10 jours – environ – elle me réclama de retourner à la crèche, m’expliquant que ‘ça y est, elle avait vu ce que c’était l’école’ et qu’elle préférait avant. Nous…