Non, ma fille tu ne feras pas (encore) de poney

Publié le : 15 novembre 20172 mins de lecture

Mes copines m’avaient mis en garde alors que Princesse Leïla était encore toute petite – ‘surtout, jamais, au grand jamais, ne montre un poney à ta fille, ta vie deviendrait vite…un enfer’…
Prévenue de cet augure terrible, j’évitais donc tous lieux pouvant contenir le danger et détournait l’attention de ma princesse au cours des promenades au bois.
Jusqu’à ce qu’un jour…la maitresse de grande section nous annonça sourire aux lèvres que la classe était sélectionnée pour un stage de poney d’une semaine. Et ma princesse d’ouvrir grands les yeux. Pouvais je décemment lui refuser sa participation et en faire une paria au milieu de ses camarades ?
Je dis oui timidement.
C’en était fait de notre tranquillité familiale.
La révélation ayant eu lieu, Princesse Leïla me raconta tout du poney dans le menu, des poils au derrière, nuit et jour, durant des semaines. Elle tenta même de négocier l’adoption d’un poney sur le balcon, qu’on aurait nourri aux carottes du frigo.
La question était si prégnante que je réfléchis à l’inscrire quelque part dans un endroit dédié à ces bêtes à crinière.
La réalité eu raison de moi : nous habitons la proche banlieue de Paris, j’avais des horaires de dingues, et portait Chipounette en écharpe sur mon ventre.
La faiblesse maternelle étant un moteur puissant, je trouvais tout de même une solution : 1 à 2 stages de poneys par an sur une période de vacances.
Et ce fut l’engrenage. La cousine ‘jumelle’ de ma Princesse étant sans occupation, on inscrivit les 2 ensemble à un stage d’initiation.
Puis ce fut un deuxième, un troisième…en juillet, la petite cousine réclama d’y participer, arguant que ça y est, elle avait enfin 6 ans.
Il ne reste donc plus que Chipounette, 4 ans 1/2, qui compte les semaines jusqu’à ses prochains 6 ans et piaffe pour rejoindre le clan des équidés.
Et mon budget redoute pleinement cette future date fatidique…

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